Les résultats de l’extrême droite aux élections européennes de dimanche et la décision présidentielle de dissoudre l’Assemblée nationale sonnent comme un coup de tonnerre.
En arrivant en tête du scrutin avec près de 40% et 9,6 millions de bulletins, l’extrême droite atteint un niveau inédit dans ce type d’élection, confirmant la dangereuse progression d’une idéologie politique incompatible avec les valeurs démocratiques et les revendications portées par la FSU et plus largement l’ensemble du mouvement syndical.
Les politiques, les idées et les pratiques de l’extrême droite fragmentent la société et ont des effets délétères sur le débat public. Qu’il s’agisse de l’emploi et du travail, des luttes contre les discriminations, de la vie dans des territoires fortement soumis aux inégalités, dans les services publics, à l’école comme dans les universités… les politiques xénophobes, antisociales et violentes à l’égard des plus démunis n’épargnent aucun secteur de la société.
Le score terrifiant de l’extrême droite est la conséquence directe des politiques libérales menées depuis plus de 20 ans, politique aggravée par sept ans de macronisme débridé, destructeur de la démocratie (49.3), du social et du vivant ; de sept ans de mépris à l’égard des classes populaires et moyennes, de mépris et de relégation de la France des campagnes, des zones péri-urbaines et des banlieues, de stigmatisation de l’étranger (loi immigration). La politique du président Macron et de ses premiers ministres Borne/Attal a été systématiquement conduite contre la majorité des Français et en faveur de l’oligarchie des ultra-riches.
Elle a repris explicitement le programme du RN et de Zemmour dans plusieurs domaines, à commencer par la loi scélérate sur l’immigration, mais aussi la réforme du “Choc des savoirs” pour créer une école élitiste et expulser du droit aux études les enfants des classes populaires. Le RN a voté près de 40% des lois de Macron. Les élus lepenistes se sont prononcés contre l’augmentation du SMIC. Macron n’a pas été un barrage au RN, il en a été le marchepied !
La FSU-UCA condamne avec force les conséquences désastreuses des politiques économiques et sociales menées par les gouvernements et députés macronistes.
La FSU-UCA refuse la banalisation d’une politique xénophobe et d’un racisme quotidien.
La FSU-UCA porte la voix de la paix et l’amitié entre les peuples.
La FSU-UCA, au côté des organisations syndicales et du mouvement social, pointe l’urgence d’agir ensemble pour conjurer l’arrivée de l’extrême droite aux plus hautes responsabilités du pays et appelle à tourner définitivement la page du macronisme, vers une véritable démocratie sociale.
La FSU-UCA prend toute sa part dans la construction de l’unité au côté de la société civile organisée. Elle y porte ses propositions pour contribuer à bâtir une alternative sociale, féministe et écologiste aux antipodes de ce que porte l’extrême droite ainsi que des politiques autoritaires et néolibérales qui font son terreau depuis des années.
La FSU-UCA appelle tous les citoyens et les citoyennes à participer activement au scrutin des 30 juin et 7 juillet prochains
Aucune voix pour le RN et les listes d’extrême droite, aucune voix pour les candidats de Macron et ceux de la droite
La FSU-UCA appelle tous les personnels et les étudiants de l’Université à se mobiliser contre l’extrême droite et contre le macronisme.
Un nouvel avenir est possible pour notre pays.
Un nouvel avenir est possible pour l’université.
Sections SNESUP-FSU et SNASUF-FSU de l’Université Clermont Auvergne, le 11 juin 2024